Monday, May 25, 2009

Échos d'Haïti et de la Diaspora

Échos d'Haïti et de la Diaspora




Le Rapatriement des Haitiens

Depuis l’attentat du 11 septembre 2001, il y a une méfiance à l’égard des immigrants. Une certaine xénophobie s’est développée aux Etats-Unis ayant pour conséquence, la chasse contre les étrangers désignes « illégaux » qui vivent dans le pays sans permis de résidence.

On trouve dans cette catégorie 30,000.00 Haïtiens qui sont sujets à la déportation. Après le passage durant l’été 2008 des cyclones Fay, Gustave, Anna et Ike qui ont ravagé le pays, le président Préval avait sollicité auprès de l’administration Bush un statu de « protection provisoire » pour ces Haïtiens comme on le fait pour les pays de l’Amérique Centrale victimes d’ouragans. Les déportations suspendues en Septembre ont été reprises en Décembre. Le 9 Février, les représentants de 127 organisations d’immigrants de droits civiques et d’églises à travers tout le pays ont envoyé une lettre au président Obama sollicitant la suspension de la déportation des Haïtiens. Les journaux Américains tels que « New York Times, News Day, Miami Herald, Washington Post » ont pris position en faveur des Haïtiens. Une telle action entraîne la séparation des familles et la chute des envois d’argent dont le pays a grand besoin. Des personnes Incarcérées à la Prison de Krome ont été libérées avec une surveillance électronique attachée au pied. Souhaitons que le président Obama entende nos voix et accorde la « protection provisoire » à nos concitoyens.

Scandale Financier

La corruption fait rage dans le pays. On n’a pas besoin de la classification de TRANSPARENCE INTERNATIONALE pour le savoir, car elle saute aux yeux.

Le cas de l’ONA est typique. Un organisme qui est responsable de l’argent versé par les employés pour leur retraite, le distribue aux députés et sénateurs pour subversion. Il prête aux partisans du pouvoir des centaines de millions de gourdes remboursables entre 30 et 50 ans. Les assurés éprouvent toute sorte de difficultés pour recevoir de l’argent quand ils en ont besoin.

Le parlement vient de convoquer le premier ministre et des membres de son gouvernement pour expliquer comment les 135 millions de dollars mis à la disposition du gouvernement pour un programme d’urgence après le passage des ouragans de l’été dernier ont été dépensés. En effet, aucune amélioration n’a été apportée à l’état du pays. Par exemple Gonaives est toujours inhabitable. La séance a été suspendue après une altercation entre le député Bourjolly et le président de la chambre. Le premier ministre a promis un rapport détaillé pour le mois de juin « affaire à suivre ».

Un Etat Démissionnaire

L’État Haïtien ne fait pas face à ses responsabilités. Il est absent partout, il n’est pas en mesure d’assurer la sécurité des citoyens malgré la présence de la MINUSTHA. La population meurt de faim, ce n’est pas son problème. En grande partie, elle survit grâce à la charité internationale. Le président de la Banque Mondiale, Robert Zoelleck, dans un article publié dans le New York Times le jeudi 22 janvier 2009, a déclaré que l’organisation qu’il dirige fournit 300.000 plats par jour à des enfants.

De son côté, l’organisation « Food For The Poor » basée en Floride, a publié une brochure intitulée « Un Voyage à Travers Cité Soleil » dans laquelle elle expose la situation intolérable dans laquelle vit une population de 300.000 habitants. On voit la photo d’une mère et de son enfant avec la mention : « Beaucoup de Résidents n’ont rien excepté la prière. Un périple à travers « Cité Soleil » est un voyage de foi et de croyance en la bonté divine. On trouve sur une autre page la photo de Belekou, la partie la plus pauvre du bidonville, une autre photo montre des familles en ligne attendant l’alimentation salvatrice devant la maison où l’organisation délivre la nourriture. Il y a une photo de biscuits fait de terre que l’on vend. Ces biscuits remplissent l’estomac vide d’un affamé sans espoir. On y voit aussi un enfant émacié » ces enfants quand ils voient un étranger passent la main sur leur ventre en criant « Mwen grangou ».

Voici l’état déplorable dans lequel des policiers prédateurs et sans vision ont plongé la PREMIERE REPUBLIQUE NOIRE INDEPENDANTE. Quelle honte ?

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