Tuesday, September 22, 2009

THE THREE CAPITAL EVILS OF HAITI

EPILOGUE

EPILOGUE
The G. O. P.-EN’S SON
by Don Camilo

The G.O.P.-EN Family has several sons
That I know well
But there is one
I never knew
That I just began to know
His name is Wilson
His fans call him Son
Of a gun
His opponents call him Grandson
Of the Ku Klux Klan
He Hates the Sun
When he sees the Sun rise
Fire comes to his muzzle
He barks like a mad dog
And makes his peers frightened
Fortunately he is not unleashed
Thank God
Could you imagine the great disaster
People would face
If he was unleashed


September 10, 2009

lafondation@aol.com



Monday, September 21, 2009

ÉCHOS

ÉCHOS D’HAITI ET DE LA DIASPORA
Par Carlo Cantave
Le drame des “Boat People” continue

Au mois de Mai, un bateau venant des Iles Bahamas, transportant des haïtiens a fait naufrage sur les côtes de la Floride. Il y a plusieurs morts. Sept rescapés ont été hospitalisés et le reste enfermé à la prison de Krome.

Au mois de Juillet, le même phénomène s’est reproduit. Une petite embarcation a fait naufrage dans les parages des Iles Turques. On a trouvé quelques corps qui n’ont pas été engloutis dans l’océan. Les rescapés ont été rapatriés. Un jeune homme dont la photo a été publiée dans les journaux américains New York Times et News Day a déclaré qu’il tentera à nouveau sa chance puisqu’il n’y a aucun espoir dans ce pays.

On se rappellera qu’en 1978 la chaîne de télévision ABC avait montré le mauvais traitement infligé aux Haïtiens qui arrivaient à Cayo Lobos par la police Bahamienne. Cette action avait provoqué la réprobation générale des Haïtiens vivant à New York. Une série de manifestations a été entamée contre le régime de Duvalier. Les actuels dirigeants ne font pas mieux alors qu’ils étaient des critiques acerbes du précédent régime.


À Propos du Salaire Minimum

Depuis deux ans, on discute à la Chambre Basse une loi proposée par le député Steven Benoît pour porter à 200 gourdes le salaire minimum de 70 gourdes.

Finalement, la loi a été votée par le parlement et acheminée au président de la république pour publication.

Après avoir entendu les patrons, le président a fait objection à la loi. Il a proposé 125 gourdes pour les ouvriers de la sous-traitance et 200 gourdes pour les autres, ce qui est ridicule, car un salaire minimum doit englober tous les ouvriers. En Haïti tout se fait puisque c’est un pays surréaliste. Alors après beaucoup de démagogie les députés se sont réunis et ont voté 38 contre 31 pour la proposition du président.

Les députés représentent les intérêts du peuple et non pas ceux du président. Ils ont failli à leur mission. Le peuple a pris note, car il a manifesté son mécontentement. Il prendra en temps opportun la décision qui s’impose face à la trahison de ses prétendus mandants.


L’Université a Emboîté le Pas

La gangrène qui ronge le pays s’est étendue a l’université. En effet, depuis quelques mois, la faculté de médecine ne fonctionne pas, des étudiants ayant occupé le local. Finalement le décanat a fait appel à la police qui est intervenue pour les déguerpir. A l’annonce de la reprise des cours, il y a eu un tohu-bohu et la police a du intervenir à nouveau.

À la faculté d’ethnologie des étudiants ont pris la rue et lancé des pierres contre des véhicules passants, brisant leur pare-brise. Ce genre de comportement est indigne des gens qui fréquentent l’Université qui est un lieu de réflexion et non pas de désordre. Alors on peut se demander si ce pays n’est pas irrémédiablement foutu.


À Propos de la Constitution

La constitution de 1987 n’a jamais été appliquée. En effet, le régime Lavalas n’a pas eu le souci de mettre en place des institutions qui devaient promouvoir le changement que le pays souhaitait. Au contraire, il s’est évertué à établir une sorte de présidence à vie en organisant des élections frauduleuses à chaque échéance électorale. Ce sont les élections organisées par René Préval en 2000 pour Aristide et sa clique qui ont conduit le pays dans la situation actuelle d’occupation décrétée par l’ONU maintenant. Il se contente de jouer le rôle de Sudre Dartiguenave, sans aucun souci de rétablir la souveraineté du pays. Il continue à pratiquer les manœuvres politiciennes. Après avoir rempli le Sénat avec ses acolytes, il a poussé le parlement à adopter, deux jours avant la fin de la session, un projet de changement de la constitution.

L’auteur du projet, Claude Moïse parle tantôt d’amendement, tantôt de révision, on ne sait pas exactement de quoi il s’agit. Peut-être qu’à l’avenir on aura des précisions. Toutefois, modifier la loi mère du pays est un fait extrêmement important auquel toutes les forces vives du pays devaient participer. Attendons la nouvelle législature pour voir ce qui va se passer.


Le Peuple Haïtien Aura Justice Un Jour

Un juge chilien vient de mettre en accusation 129 personnes qui avaient commis des crimes contre le peuple durant la dictature de Pinochet entre 1973 et 1990.

La police dominicaine vient de procéder a l’arrestation du chef de gang de Cité Soleil dénommé Amaral Duclona soupçonné de l’assassinat du consul honoraire de France qui se rendait au Cap-Haitien. Il sera transporté en France pour être jugé étant donne que la justice est inexistante en Haïti.

Le tour des auteurs de crimes commis de 1957 à nos jours arrivera certainement.


À Propos De l’Asile Temporaire pour les Haïtiens

Depuis le début de cette année des manifestations ont été organisées en Floride et à Washington pour réclamer la demande d’asile temporaire pour les haïtiens. En effet, les citoyens des pays tels que : le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, la Somalie et le Soudan, qui ont subi des catastrophes naturelles et troubles civils ont reçu l’asile temporaire. Pour les haïtiens, aucune décision n’est prise au cours de la semaine du 15 septembre. De nouvelles manifestations ont eu lieu en Californie, Floride et Washington pour faire pression sur l’administration d’Obama pour se pencher sur le cas des haïtiens. Nous gardons l’espoir que le sort de nos compatriotes sera pris en considération.



Images d’Haïti

Tandis que la population périclite dans la misère la plus abjecte, les tenants du pouvoir s’enrichissent. Ils sont tellement sans scrupule, ils ne peuvent pas justifier la disparition des 175 millions de dollars de Petro-Caribe. N’était-ce la présence sur le terrain des organisations internationales de charité, les gens abandonnés à leur sort n’existeraient plus. Ces photos se passent de commentaire.

Saturday, September 5, 2009

ÉDITORIAL

ÉDITORIAL

HAÏTI, UN PAYS COMPLÈTEMENT DESTABILISÉ

La situation que confronte Haïti actuellement est le résultat de la mauvaise gouvernance qui remonte à 1957. En effet, depuis l’arrivée de Duvalier, il a procédé systématiquement à l’élimination de toutes les organisations politiques, professionnelles et culturelles. Il se considérait comme le seul maître à penser.

C’est ainsi qu’en 1959, il a dissous le Syndicat des Maîtres de l’Enseignement Secondaire (UNMES) et révoqué la majorité de ses membres, sonnant ainsi le glas de l’enseignement secondaire qui continue à péricliter jusqu’à nos jours. L’année suivante, il a éliminé l’Union Nationale des Étudiants Haïtiens (UNEH) et l’Union Intersyndicale d’Haïti (UIH), livrant les ouvriers à la merci des patrons.

Avec la détérioration de la situation politique, les gens commencent à quitter le pays. L’exode s’est accentué durant les années 1963-1964. En 1965, le pays a reçu le coup de grâce avec le départ pour l’Afrique du corps enseignant. En 1968, c’est le tour des ouvriers qualifiés et des artisans. Le dernier support du pays, la paysannerie commence à quitter, en 1976, vers la Floride dans de petites embarcations ; d’où l’appellation de « boat people ». À la fin du régime, en 1986, toutes les structures du pays étaient ébranlées.

Il fallait agir vite pour mettre en place de nouvelles structures. Malheureusement, l’armée qui a hérité le pouvoir n’avait ni la compétence, ni la vision pour résoudre cette quadrature de cercle. Les pays tels que les Philippines et l’Indonésie qui ont renversé les dictatures de Marcos et de Suharto n’ont pas eu le même sort qu’Haïti parce qu’ils avaient des gens conscients et capables pour gérer la situation.

De 1986 à 1990, le pays était à la dérive. Finalement, le régime Lavalas est arrivé au pouvoir. On est tombé de Caribe en Scylla. Ce régime a donné le coup de grâce au pays en parachevant le travail de son prédécesseur. Haïti est totalement en ruines.

Pour retirer le pays de l’ornière, l’improvisation n’est plus de mise. Alors, il faut que les gens compétents, honnêtes et capables s’affirment pour dire que 20 années de dérive Lavalas, c’est assez et s’organisent en vue de prendre le pouvoir. C’est la dernière chance qui reste.

Carlo Cantave

Wednesday, September 2, 2009

La Constitution de 1987

La Constitution de 1987 : bouc émissaire

Pour Syl et son encourageant réconfort

Personne ne veut vivre dans une société où la règle de droit cède la place à la loi du plus fort et à la corruption Ce n’est pas de la démocratie, c’est de la tyrannie, même si de temps en temps on y sème une élection çà et là, et il est temps que ce style de gouvernement disparaisse.

(Président Obama)

La constitution de 1987 : bouc émissaire

Le Larousse du XXe siècle définit ainsi bouc émissaire :

Chez les Juifs, à la fête des Expiations, on amenait au grand prêtre, un bouc sur la tête duquel il étendait les mains, et qu’ il chargeait, avec des imprécations, de toutes les iniquités d’Israël. Ce bouc était ensuite conduit sur les confins du désert, et chassé au milieu des cris de tout le peuple.

L’expression bouc émissaire est devenue proverbiale pour désigner une personne sur laquelle on fait retomber toutes les fautes, à laquelle on impute tous les torts, et qu’on accuse de tous les malheurs qui arrivent .

On n’ a pas besoin d’être grand clerc pour conclure que c’est le sort fait à la Constitution de 1987.

En effet, le président Préval , et à sa suite ses acolytes, a déclaré à maintes reprises que cette constitution était responsable de l’instabilité politique qui débouche sur la crise économique

en empêchant les investissements étrangers, une instabilité qui est un obstacle à la construction du pays et plus particulièrement l’article 134-3 : « Le président de la République ne peut bénéficier de prolongation de mandat, il ne peut assumer un nouveau mandat qu’après un intervalle de cinq (5)ans. En aucun cas, il ne peut briguer un troisième mandat ». Une constitution responsable du néolibéralisme qui enrichit les riches et appauvrit encore plus les pauvres, qui enrichit les dirigeants au détriment des masses . Une constitution responsable du déboisement, de la destruction de l’écologie. Une constitution responsable de la pollution des rues, des rivières et de la mer. Une constitution responsable du trafic des drogues . Une constitution responsable de la corruption généralisée.

On en croit pas ses oreilles, ou ses yeux. Voilà un citoyen, qui sort d’une complète obscurité en 1990, pour occuper pendant près de vingt ans (1991-2009), à l’exception peut-être de la

période d’exil doré (1992-94), une place prépondérante sur la scène politique, comme Premier ministre, Président de la République deux fois, grand manitou durant la présidence d’Aristide, qui se plaint d’une instabilité le condamnant à ne rien foutre. Mais comme dit le dicton : plus le diable en a, plus il veut en avoir. Il faut donc amender cet article gênant. D’où ce que nous appelons le piège des amendements constitutionnels.

Le piège des amendements constitutionnels

L’article 134-3 a été introduit comme un rempart contre la présidence à vie, contre la volonté d’un président de se faire réélire à l’expiration de son premier mandat( possibilité de dix ans de pouvoir) et de faire élire son successeur(possibilité de dix autres années). Un cycle infernal capable de garantir vingt ans de pouvoir, par personne interposée. Un cycle où se profile le spectre de la présidence à vie des Duvalier. Le président sait qu’un tel amendement tentera des candidats assoiffés de pouvoir, des partisans fanatiques et des juristes complaisants. Il choisira donc méticuleusement les membres d’une commission à laquelle il laissera le soin de recommander d’autres amendements concernant la double nationalité, la perte de la nationalité haïtienne etc. que souhaitent les Haïtiens. Ainsi la pilule sera-t-elle dorée pour être avalée sans grande difficulté. Beaucoup , pour des raisons diverses, semblent être tombés dans le panneau, dans ce piège astucieusement préparé. Nous faisons confiance aux patriotes , aux masses haïtiennes qui verront clair et s y’opposeront.

Nous avons durant de longues années appuyé la lutte des Malcolm X, Martin Luther King Jr, Langston Hughes, et d’ autres défenseurs, moins connus, des droit civils et économiques des masses noires , nous avons voté Obama. Malgré nos réserves quant à sa politique extérieure de maintien inconditionnel de l’empire américain nous sommes d’accord avec certaines de ses prises de position dans son discours au Ghana. Comme nous l’avons proclamé dans notre article « Démanteler la corruption et construire Haïti par nous-mêmes »( Haïti Liberté 2-8 décembre 2008 ; AlterPresse 9 décembre 2008 ; La Fondation Summer/Fall 2009) et d’autres écrits qui précèdent son discours, nous pensons aussi qu’ :

Il ne s’agit pas seulement d’organiser des élections – il faut voir entre les scrutins. La répression revêt de nombreuses formes et trop de pays même ceux qui tiennent des élections, sont en proie à des problèmes qui condamnent le peuple à la pauvreté. Aucun pays ne peut créer de richesse si ses dirigeants exploitent l’économie pour s’enrichir personnellement, ou si des policiers peuvent être achetés par des trafiquants de drogues…nous avons vu de multiples exemples de gens qui prennent leur destinée en main et qui opèrent des changements à partir de la base… l’histoire est du côté de ces courageux Africains et non dans le camp de ceux qui se servent de coups d’Etat ou qui modifient les constitutions pour rester au pouvoir. L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions.

Conclusion

On se demande perplexe quelle est la réelle politique du Président Obama face à la conjoncture haïtienne qui n’est guère différente de celle décrite dans la citation précédente. Il affirme que

« L’Amérique ne cherchera pas à imposer un système quelconque de gouvernement à aucune autre nation. La vérité essentielle de la démocratie est que chaque nation détermine elle-même son destin. ». Que voyons-nous ? Le gouvernement américain donne son agrément au choix de l’ONU qui désigne l’ex-président Clinton comme émissaire spécial pour le dénouement de la crise haïtienne. Un Clinton qui se pose en maître et seigneur. Un Clinton qui avait exigé pour le retour d ‘Aristide, en Haïti en 1994, la privatisation des plus grandes entreprises publiques de l’Etat haïtien. Sans compter que le jour n’a jamais pu se faire sur les concessions accordées par la suite à Hillary Clinton et aux Kennedy pour une agence de télécommunications en Haïti. La faute en est à la Constitution de 1987. Que faut-il donc en faire. ? L’amender ou écrire une autre constitution ? Les amendements semblent la voie la plus facile. Nous nous limiterons à l’analyse de l’amendement de l’article 134-3 proposé par la Commission constitutionnelle qui se lit comme suit (page 44) :

Observation

Nous avons pensé que le Président en soumettant son bilan pour briguer un second mandat, dans la foulée, offrirait le plus de garanties de s’approcher d’une obligation de

résultat.

Proposition de reformulation

Le Président de la République ne peut bénéficier de prolongation de mandat. Il peut cependant être réélu pour un second mandat. En aucun cas, il ne peut briguer un troisième. Aucun président ayant été élu deux fois ne peut briguer un troisième mandat.

Le rédacteur du rapport, malgré sa compétence juridique et son habileté politique, n’arrive pas à trouver un langage clair et précis pour légitimer cet amendement. Il utilise donc des euphémismes comme « observation » pour justification, « proposition de reformulation » pour amendement. Au lieu de dire tout franchement que le Président à l’expiration de son premier mandat peut immédiatement briguer un second mandat, on recourt à un langage sibyllin et emphatique « le Président en soumettant son bilan pour briguer un second mandat, dans la foulée( ?) offrirait le plus de garanties de s’approcher d’une obligation de résultat ». Le Président ne doit-il pas s’approcher à pas feutrés ? Le clou de la proposition de reformation est qu’il suffit de supprimer l’intervalle de cinq ans prévu dans l’article 134-3 pour rétablir la stabilité politique. Cet intervalle de cinq ans n’a pas empêché « la présidence-chaises musicales » qui a permis aux marasa de monopoliser le pouvoir pendant vingt ans . Mais son omission facilitera la répétition d’une telle présidence avec ses conséquences néfastes.

Nous espérons que le peuple haïtien convaincu du mobile d’un tel amendement s’y opposera de toutes ses forces et obligera les dirigeants à y renoncer.

Franck Laraque

Professeur émérite, City College, NewYork

Un Accroc International

Un accroc international mis sous le boisseau

Jusques à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ?

J’ai lu avec intérêt et attention, dans le Coin de Carl, la relation du Congrès de la Diaspora Haïtienne à Miami du 6 au 9 août 2009 et les débats auxquels il a donné lieu. Carl observe avec justesse que les Haïtiens malgré des années en Amérique n’accordent pas aux autres le droit de critiquer. Mais ce n’est point ici l’objet de mon propos. Roosevelt Jean-François a, dans les Minutes du Congrès de Miami, décrit objectivement, ce me semble, le déroulement de ce congrès. Il relate un malheureux incident survenu , un impair monumental commis par un « membre du cabinet » de l’ancien Président Clinton et entériné par les intervenants. Voici comment, dans un passage des Minutes, Jean-François nous confie avec un brin d’humour un tel accroc :

Les propos du Premier Ministre étaient entrecoupés d’applaudissements venant de la
satisfaction du public présent dans la salle.
Entre-temps, un membre du cabinet Clinton fait signe de la main au Dr Lauredan pour venir le trouver en coulisses . Vraisemblablement, il a fait savoir à Lauredan d’aller sur le podium pour demander au Premier Ministre de raccourcir son intervention. Lauredan a passé le message à Moïse ( Président du congrès) qui a acquiescé de la tête. Moïse a
gravi le podium en glissant légèrement ses pas vers le Premier Ministre qui parlait. Il a tapé l’épaule gauche du Premier Ministre qui a dû suspendre momentanément son discours et lui a chuchoté quelques mots à l’oreille.
Le Premier Ministre a dû bâcler la fin de son intervention soulignant qu’on lui a demandé de terminer pour faire place au Président Clinton. Ce qui a déclenché un certain malaise.

La réaction des Haïtiens à la hardiesse de l’assistant de l’ancien Président Clinton, maintenant malgré ses titres et sa renommée, un émissaire de l’ONU en Haïti, est époustouflante. Dr Moïse , président du congrès, ne répond pas à l’assistant de Clinton que son intervention est inacceptable, Madame Pierre-Louis étant le Chef du gouvernement haïtien. Celle-ci, humiliée, ne rejette pas d’un revers de main l’audace de l’assistant de Clinton. Obéissant au diktat de Clinton, elle a bâclé « la fin de son intervention soulignant qu’on lui a demandé de terminer pour faire place au Président Clinton. Ce qui a déclenché un certain malaise ». Le public haïtien ne s’est pas mis debout pour exhorter, dans un sursaut de dignité nationale, le Premier ministre à continuer son discours sans aucune restriction. L’assistance n’a ressenti qu’un certain malaise. La plus grande obséquiosité prévaut ainsi du plus haut au plus bas de l’échelle. La vénalité
semble conseiller à ceux qui tendent une main mendiante pour quémander l’aumône de plier l’échine s’ils veulent recevoir la manne internationale. Là ne s’arrête pas la tragi-comédie, elle est en si bon chemin. Le Président Clinton, malgré l’impardonnable intervention de son assistant prétend sans tiquer « qu’il ne va pas s’immiscer dans la politique interne (d’Haïti) ». Personne de l’assistance pour l’interroger sur la contradiction flagrante entre son affirmation et
l’ accroc au protocole international causé par un membre de son entourage . Tout est mis sous le boisseau, jeté aux oubliettes.

Triste, pitoyable, écoeurant, m’écrivent des amis consternés. Réalité fort compréhensible, néanmoins, lorsque les dirigeants haïtiens, incompétents et prédateurs, monopolisent le pouvoir et mènent la danse, la valse des dollars alors que les masses crèvent de faim , alors qu’un misérable salaire minimum de 200 gourdes est refusé aux ouvriers et travailleurs aux abois.
Vogue la galère, certes, avant qu’elle n’échoue sur l’inévitable roc de la résistance populaire.

18-8-09
Franck Laraque
Professeur émérite, City College, New York

Tuesday, September 1, 2009

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