Monday, September 21, 2009

ÉCHOS

ÉCHOS D’HAITI ET DE LA DIASPORA
Par Carlo Cantave
Le drame des “Boat People” continue

Au mois de Mai, un bateau venant des Iles Bahamas, transportant des haïtiens a fait naufrage sur les côtes de la Floride. Il y a plusieurs morts. Sept rescapés ont été hospitalisés et le reste enfermé à la prison de Krome.

Au mois de Juillet, le même phénomène s’est reproduit. Une petite embarcation a fait naufrage dans les parages des Iles Turques. On a trouvé quelques corps qui n’ont pas été engloutis dans l’océan. Les rescapés ont été rapatriés. Un jeune homme dont la photo a été publiée dans les journaux américains New York Times et News Day a déclaré qu’il tentera à nouveau sa chance puisqu’il n’y a aucun espoir dans ce pays.

On se rappellera qu’en 1978 la chaîne de télévision ABC avait montré le mauvais traitement infligé aux Haïtiens qui arrivaient à Cayo Lobos par la police Bahamienne. Cette action avait provoqué la réprobation générale des Haïtiens vivant à New York. Une série de manifestations a été entamée contre le régime de Duvalier. Les actuels dirigeants ne font pas mieux alors qu’ils étaient des critiques acerbes du précédent régime.


À Propos du Salaire Minimum

Depuis deux ans, on discute à la Chambre Basse une loi proposée par le député Steven Benoît pour porter à 200 gourdes le salaire minimum de 70 gourdes.

Finalement, la loi a été votée par le parlement et acheminée au président de la république pour publication.

Après avoir entendu les patrons, le président a fait objection à la loi. Il a proposé 125 gourdes pour les ouvriers de la sous-traitance et 200 gourdes pour les autres, ce qui est ridicule, car un salaire minimum doit englober tous les ouvriers. En Haïti tout se fait puisque c’est un pays surréaliste. Alors après beaucoup de démagogie les députés se sont réunis et ont voté 38 contre 31 pour la proposition du président.

Les députés représentent les intérêts du peuple et non pas ceux du président. Ils ont failli à leur mission. Le peuple a pris note, car il a manifesté son mécontentement. Il prendra en temps opportun la décision qui s’impose face à la trahison de ses prétendus mandants.


L’Université a Emboîté le Pas

La gangrène qui ronge le pays s’est étendue a l’université. En effet, depuis quelques mois, la faculté de médecine ne fonctionne pas, des étudiants ayant occupé le local. Finalement le décanat a fait appel à la police qui est intervenue pour les déguerpir. A l’annonce de la reprise des cours, il y a eu un tohu-bohu et la police a du intervenir à nouveau.

À la faculté d’ethnologie des étudiants ont pris la rue et lancé des pierres contre des véhicules passants, brisant leur pare-brise. Ce genre de comportement est indigne des gens qui fréquentent l’Université qui est un lieu de réflexion et non pas de désordre. Alors on peut se demander si ce pays n’est pas irrémédiablement foutu.


À Propos de la Constitution

La constitution de 1987 n’a jamais été appliquée. En effet, le régime Lavalas n’a pas eu le souci de mettre en place des institutions qui devaient promouvoir le changement que le pays souhaitait. Au contraire, il s’est évertué à établir une sorte de présidence à vie en organisant des élections frauduleuses à chaque échéance électorale. Ce sont les élections organisées par René Préval en 2000 pour Aristide et sa clique qui ont conduit le pays dans la situation actuelle d’occupation décrétée par l’ONU maintenant. Il se contente de jouer le rôle de Sudre Dartiguenave, sans aucun souci de rétablir la souveraineté du pays. Il continue à pratiquer les manœuvres politiciennes. Après avoir rempli le Sénat avec ses acolytes, il a poussé le parlement à adopter, deux jours avant la fin de la session, un projet de changement de la constitution.

L’auteur du projet, Claude Moïse parle tantôt d’amendement, tantôt de révision, on ne sait pas exactement de quoi il s’agit. Peut-être qu’à l’avenir on aura des précisions. Toutefois, modifier la loi mère du pays est un fait extrêmement important auquel toutes les forces vives du pays devaient participer. Attendons la nouvelle législature pour voir ce qui va se passer.


Le Peuple Haïtien Aura Justice Un Jour

Un juge chilien vient de mettre en accusation 129 personnes qui avaient commis des crimes contre le peuple durant la dictature de Pinochet entre 1973 et 1990.

La police dominicaine vient de procéder a l’arrestation du chef de gang de Cité Soleil dénommé Amaral Duclona soupçonné de l’assassinat du consul honoraire de France qui se rendait au Cap-Haitien. Il sera transporté en France pour être jugé étant donne que la justice est inexistante en Haïti.

Le tour des auteurs de crimes commis de 1957 à nos jours arrivera certainement.


À Propos De l’Asile Temporaire pour les Haïtiens

Depuis le début de cette année des manifestations ont été organisées en Floride et à Washington pour réclamer la demande d’asile temporaire pour les haïtiens. En effet, les citoyens des pays tels que : le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, la Somalie et le Soudan, qui ont subi des catastrophes naturelles et troubles civils ont reçu l’asile temporaire. Pour les haïtiens, aucune décision n’est prise au cours de la semaine du 15 septembre. De nouvelles manifestations ont eu lieu en Californie, Floride et Washington pour faire pression sur l’administration d’Obama pour se pencher sur le cas des haïtiens. Nous gardons l’espoir que le sort de nos compatriotes sera pris en considération.



Images d’Haïti

Tandis que la population périclite dans la misère la plus abjecte, les tenants du pouvoir s’enrichissent. Ils sont tellement sans scrupule, ils ne peuvent pas justifier la disparition des 175 millions de dollars de Petro-Caribe. N’était-ce la présence sur le terrain des organisations internationales de charité, les gens abandonnés à leur sort n’existeraient plus. Ces photos se passent de commentaire.

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